Le 22 août 1818, naissance de Carlo PISACANE, à Naples (Italie). Révolutionnaire italien précurseur du socialisme libertaire et de la pensée antiautoritaire et anarchiste en Italie.
Fils cadet d'une famille noble, il fuit son milieu en 1847 et renonce à une carrière dans l'armée napolitaine, par amour pour une femme mariée qu'il "enlèvera". L'année suivante, sa révolte individuelle contre la société bourgeoise l'ammène à prendre part aux combats révolutionnaires pour la République romaine (1848-49). Contraint à l'exil, d'abord à Londres puis à Paris, il y rencontrera Coeuderoy et Herzen. Sa pensée s'enrichie à la lecture de Carlo Cattaneo et de Proudhon, ce qui l'amène à refuser les idées autoritaires et antisocialistes des nationalistes italiens tel Mazzini. Refus également d'un Etat italien qu'il soit petit ou grand, auquel il substitue une fédération des communes et un socialisme libertaire revendiqué dans les mots "liberté et association". Le 25 juin 1857, à Gênes, il prend la tête d'une insurrection armée (dont un certain Giuseppe Fanelli fait également partie), qui s'empare le 27 juin de l'île de Ponza. Ils libèrent les 328 prisonniers qui y sont retenus et poursuivent leur expédition dans le but de renverser le Royaume de Ferdinando II à Naples (ce que réalisera Garibaldi en 1860). Arrivés à Sapri, ils se heurtent à l'armée envoyée à leur rencontre, elle y décime leur petite troupe à Sanza (20 km de Sapri). Carlo Pisacane y trouve la mort le 2 juillet ainsi que 85 autres révolutionnaires, les survivants seront emprisonnés jusqu'à la chute du royaume.
Homme d'action et penseur, il est l'auteur en 4 volumes des: "Saggi storici-politici-militari sull'Italia "(Essais historico-politico-militaires sur l'Italie) Le 3ème tome y est consacré à la révolution et dans le 4ème on trouve son testament politique écrit à Gênes le 24 juin 1857, à la veille de son départ .
"Il socialismo, di cui io parlo, puo riassumersi con queste due parole: libertà ed associazione." (Le socialisme, celui dont je parle, peut être résumé par ces deux paroles : liberté et association). In testament.
"Quand la cause du peuple est abandonnée à la tactique des politiciens, elle devient toujours une farce. Un peuple qui, pour être libre, veut être gouverné, ou bien il se trompe, ou bien il est indigne de la liberté."