Le 12 octobre 1860, naissance d'Emile POUGET dans l'Aveyron. Pamphlétaire redouté, anarcho-syndicaliste, antimilitariste et anticlérical.
Très jeune révolté et marqué par le procès des communards de Narbonne en 1871. Plus tard, à Paris (où il travaille comme employé), il devient anarchiste à la lecture de "Révolution sociale" et du "Révolté".
Le 9 mars 1883, il participe avec Louise Michel à la manifestation des "sans travail" où plusieurs boulangeries sont pillés. Arrêté avec elle, il est condamné le 21 juin à 8 ans de prison. Il en sort en 1886 lors d'une amnistie et se consacre à la propagande anarchiste, avec la création, le 24 février 1889, du journal "Le Père Peinard", qui obtient un rapide succès, par le style et le ton virulent utilisé. Pouget sera plusieurs fois poursuivit par la justice pour ses articles, et contraint d'arrêter la parution du journal au n° 253, suite à l'application des "lois scélérates" de 1894. Il s'exile alors en Angleterre. A son retour en France, il publie "La sociale", puis en 1896, reprend la publication du "Père Peinard".
Il s'engage dès lors dans le syndicalisme révolutionnaire et sera, de 1902 à 1908, secrétaire adjoint de la C.G.T. En 1906, il est l'un des signataires de la "Charte d'Amiens". En 1909, il se consacre à la publication de "La révolution". Il meurt le 21 juillet 1931. Il a laissé de nombreux livres et brochures comme "L'action directe" (1910), "Le sabotage", etc.

"Le jour où le populo ne sera plus emmiellé, c'est le jour où les patrons, gouvernants, ratichons, jugeurs et autres sangsues téteront les pissenlits par la racine. Et, en ce jour-là, le soleil luira pour tous et pour tous la table sera mise. Mais, mille marmites, ça ne viendra pas tout de go! Pour lors, si nous tenons à ce que la Sociale nous fasse risette, il faut faire nos affaires nous-mêmes et ne compter que sur notre poigne."
in "Le père peinard" du 14 janvier 1900.